Les témoins

A première vue, ils confirment qu’un avion s’est approché du Pentagone, et s’est écrasé sur l’une de ses façades. Mais l’examen détaillé montre que le consensus est loin d’être aussi clair que ce que l’examen superficiel laisse penser.

Tout d’abord, précisons qu’il n’y a pas, en raison de la topographie spéciale des environs du Pentagone, des milliers de témoins. Deux cents personnes tout au plus sont recensées par leurs interventions ou leurs citations dans les journaux, télévisions, sites web professionnels, blogs… Parmi eux, seule une cinquantaine – la plupart liés au secteur de la Défense – sont à l’origine de la moitié des informations recueillies.

Voici quelques illustrations :

  • Comment expliquer que 13 témoins décrivent une trajectoire d’approche (d’un avion ressemblant bien à un Boeing 757 et non à un avion d’affaire) passant au nord d’une station service voisine, alors que la trajectoire officielle la fait passer au sud ? Et comment expliquer alors que 5 lampadaires ont été frappés alors qu’ils ne pouvaient pas se trouver sur la trajectoire nord ?

  • Que dire de ces très curieux témoins, comme Aziz El Hallan, qui brandit un morceau d’aile sur un plateau de Fox News, ou de Mike Walter, qui changea de version année après année, ou des 6 employés du journal USA Today, qui se retrouvèrent tous sur un même tronçon d’autoroute de 200m ?

  • Lloyd England, chauffeur de taxi sur lequel s’abattit un lampadaire, est-il « le premier complice connu », comme l’affirme le Citizen Investigation Team, qui l’interrogea. Si ce n’est pas le cas, comment expliquer les curieuses traces d’impact sur son taxi, les revirements de son témoignage, l’incroyable aveu qu’il fit alors qu’il ne pensait pas être filmé.

  • Par quoi ont été percutés les 5 lampadaires retrouvés à terre de part et d’autre de l’autoroute qui passe devant le Pentagone ? Si l’on en croit les 22 témoignages qui l’affirment, c’est bien par un avion et dans ce cas, l’approche Nord tombe à l’eau, mais si on regarde bien, n’y a que 6 témoignages vraiment fiables. Le florilège de témoignages, qui a été logiquement brandi par les défenseurs de la version officielle, doit être considéré avec précaution.

  • De quelle couleur était l’avion, normalement bleu argenté ? Cette question, apparemment simple, se complique quand on regarde les témoignages dans le détail. Il apparaît que, si une majorité de témoins qui mentionnent la couleur de l’avion (65% d’entre eux) décrivent effectivement les couleurs attendues, une curieuse proportion décrit un avion blanc… effet du soleil, du stress, ou autre chose ?