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La défaillance des radars

Selon Wikipédia :

Un radar primaire (Primary Surveillance Radar ou PSR en anglais) est un capteur radar classique qui illumine une large portion d’espace avec une onde électromagnétique et qui reçoit en retour les ondes réfléchies par les cibles se trouvant dans cet espace. Le terme désigne donc un système radar utilisé pour détecter et localiser des cibles potentiellement non coopératives. Il est spécifique au domaine du contrôle aérien où on l’oppose au radar secondaire qui reçoit des informations supplémentaires du transpondeur de la cible.

 

Ainsi, l’écho primaire du vol 77 était toujours actif après que les pirates aient débranché le transpondeur. Il est donc intéressant d’étudier comment la commission d’enquête expliqua que la trace du vol 77 fut perdue par les contrôleurs aériens avant d’être retrouvée à 9 h 32, ce qui laissa à la Défense trop peu de temps pour réagir.

 

La chronologie présentée par la Commission est la suivante :

  • 8 h 55 : disparition du signal transpondeur et du radar primaire. D’après la commission, la disparition de l’écho primaire est liée d’une part à la défaillance du logiciel de transcription des données radars et d’autre part à la faible couverture des radars dans la zone de disparition du vol 77
  • 9 h 05 : retour du signal sur les écrans des contrôleurs du centre d’Indianapolis, qui ne parvinrent cependant pas à l’identifier, car ayant manqué le virage à 180° du vol 77, ils continuaient à chercher vers l’ouest (et finirent par penser qu’il s’était écrasé), jusqu’à ce que l’écho quitte leur zone de surveillance
  • 9 h 10 pour la zone du centre de Washington, qui ne s’inquiétait pas de la disparition du vol 77, jusqu’à ce que le centre de commandement de la FAA demande au centre de Washington Dulles de chercher un écho primaire, qui fut finalement trouvé à 9 h 32.

 

L’attaque contre le Pentagone aurait donc pu être évitée si le logiciel de transcription des données radars avait fonctionné correctement.

 

Cependant, la Commission n’a pas abordé les délicates questions suivantes :

  • Quelle est la fréquence des défaillances du logiciel de transcription ? Quelle probabilité a ce genre d’incident de se produire au moment le plus critique pour la sécurité américaine ?
  • Les radars militaires peuvent détecter des morceaux de métal de moins de 10 cm de long et protègent les Américains 24h/24, mais n’ont apparemment pas pu venir en aide à leurs homologues civils… Pourquoi ?
  • Pourquoi le Washington Post a-t-il fourni une version complètement différente ?

« Si un avion disparait des écrans radars, la plupart des contrôleurs peuvent rapidement basculer sur le radar primaire […]. Mais les installations radar proches de Parkersburg, à Washington, étaient équipées uniquement pour les radars secondaires […] ce qui laissa les contrôleurs du centre d’Indianapolis aveugles » WASHINGTON POST, 11/3/2001]. »

 

De plus, un avion AWACS était en mission d’exercice dans le ciel de Washington au moment des attaques [CODE ONE MAGAZINE, 1/2002] et aurait pu fournir une aide précieuse à la détection du vol 77 mystérieusement disparu s’il n’avait pas été rappelé à la Tinker Air Force Base dans l’Oklahoma[1] [SPENCER, 2008, PP. 265] avant d’être finalement rappelé à nouveau par le NEADS pour patrouiller au-dessus de Washington, vers 11 h 25, afin d’assurer une couverture radar au-dessus de la capitale [SPENCER, 2008, PP. 265-266].

 

 

Un DCA (AWACS) : le Boeing E-3 Sentry

 

Ce type d’avion est pourtant capable d’identifier tout objet volant dans un rayon de 300 miles [NEW YORK TIMES, 9/23/1995] et aurait été particulièrement utile à la Défense aérienne pour retrouver le vol 77.


[1] L’heure exacte de son rappel vers l’Oklahoma et l’origine de cet ordre ne sont pas connues