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Déformations, malhonnêteté : morceaux choisis

Ce chapitre présente quelques unes des interrogations qui ressortent de certains témoignages. Aucune cohérence globale ne peut en être extraite, l’intérêt étant plutôt d’illustrer le travail d’analyse qui a été produit par les différents chercheurs sur le sujet depuis 8 ans.

Certaines incohérences proviennent le plus probablement d’erreurs faites par des témoins le plus probablement sincères, comme :

  • La dilatation du temps : des récits incohérents, comme l’incroyable rapidité de Hagos qui est sorti de la voiture et a vu un nombre impressionnant de détails, ou celle de Mary Ann Owens employée à USA Today.
  • Des premières déclarations sur le vif finalement corrigées, car peut-être un peu embarrassantes, comme celle de Skarlet qui le soir même afficha son grand étonnement devant les dégâts.
  • Des témoins, tels Elgas ou El Hallan qui se retrouvent en possession de pièces de l’avion dans des circonstances peu claires.
  • D’autres qui prétendent avoir vu des choses que leur position ne leur permettait pas de voir (Coleridge, Morin…).
  • Des témoignages manifestement modifiés par les journalistes, dans le but probable de frapper l’opinion, mais peut-être également pour couvrir la réalité de l’attaque.

D’autres cas plus suspects :

  • D’autres qui semblent ne pas être ceux qu’ils prétendent être, tels que El Hallan, ou Isabelle James, simples témoins qui semblent en réalité être bien introduits dans le dispositif de sécurité mis en place.
  • Des changements complets de versions dans les témoignages (O Keefe, Mike Walter).
  • Des récits complètements incompatibles entre eux, comme l’incroyable témoignage de Noel Sepulveda.

 

Témoin n° 1

Nom : Afework Hagos

Profession : informaticien chez Nextel

Localisation : Se rendait à son travail et était pris dans un embouteillage à Colombia Pike

A vu ? : A entendu un bruit de hurlement et est sorti de sa voiture alors que l’avion est passé au-dessus de lui. Tout le monde courait dans tous les sens. A vu l’avion en train d’essayer de se stabiliser en faisant aller ses ailes de bas en haut. Il l’a vu heurter quelques lampadaires.

Dans les 2 comptes-rendus faits au Guardian et au Boston Globe, il n’identifie pas le logo American Airlines.

Incohérence : Dans un autre article, un journaliste lui attribue à la troisième personne l’identification de AA [Washington Post ; 11/09/2001]

Les actions qu’il semble mener (entendre le vrombissement – sortir de la voiture – regarder l’avion essayer de se stabiliser et heurter des lampadaires) se sont déroulées en moins de 2 secondes, d’après sa position sur Colombia Pike.

Source de l’information

[The Guardian ; 12/09/2001] ;

[Boston Globe ; 12/09/2001]

 

Témoin n° 2

Nom : Terry Morin

Profession : Ancien aviateur du corps des marines, chef de projet chez SPARTA Inc

Localisation : Dans et devant le bâtiment de la Navy Annex

Etait dans les bureaux du BMDO, dans l’ancienne annexe de la Navy. Se dirigeait vers le bureau de la sécurité à coté de l’aile 4

A vu ? : A aperçu entre les bâtiments, à peu près à 30m au-dessus de lui, un avion commercial de type Boeing 737, argenté, avec des bandes bleues. Puis une boule de feu.

Parle d’une trajectoire fluide et contrôlée (contradictoire avec les compétences de Hani Hanjour cf. Un nul en pilotage…)

N’a pas vu l’avion heurter un lampadaire mais il décrit un flash qu’il a attribué a posteriori au heurt d’un lampadaire

« Je ne pouvais plus voir qu’à peine la queue de l’avion juste avant l’impact » :

Puis décrit un bruit de grosse explosion suivie d’un écho de basse fréquence qui, associé avec une augmentation de la pression de l’air (petit courant d’air), lui a rappelé le son produit par une bombe détonnant à ½ mile devant lui.

Le témoin a également été interrogé par le Citizen Investigation Team en 2007 : son témoignage ne corrobore pas la trajectoire officielle.

Incohérence : D’après le CIT, sa position ne lui permettait pas de voir l’impact, ni la queue de l’avion, caché par les arbres situés entre la Navy Annex et le Pentagone et en raison de la distance (900m)

Vue approximative de Terry Morin sur le Pentagone au moment de l’impact (Google street View) – ce dernier se trouvait de l’autre coté du muret, à l’intérieur de l’enceinte

 

Source de l’information : Sur le site de Coping un site de gestion du stress.

Date non précisée

Lien aujourd’hui inactif ; témoignage disponible sur ce site.

 

Crédibilité :

A affirmé au CIT avoir reçu des instructions du FBI de ne pas parler des circonstances de l’attaque au Pentagone.

D’après le CIT, Morin aurait été impliqué dans le transport de cette tente bleue : cela pourrait montrer un certain degré de proximité avec les autorités immédiatement présentes.

 

Témoin n° 3

Nom : Skarlet; 11/9, 20h45

Profession : Webmaster de punkprincess.com

Localisation : « le long du Pentagone » sans plus de précision ; probablement sur Washington Boulevard.

A vu ? : A vu un « un énorme jet », des hélicoptères vus avant l’avion.

Ne fait pas de description de l’impact, mais parle d’un bruit indescriptible. Dans son compte rendu fait le soir même, elle a manifesté des doutes sur la disparition de l’avion :

« Un gros avion de ligne… Après il a disparu »–« Quelque chose a percuté le Pentagone. Ça a dû être un hélicoptère. » je savais que ce n’était pas vrai, mais je me suis entendu le dire. » J’ai « entendu » mon être le croire, même pour seulement une minute [un instant]. « Les building ne mangent pas des avions. » Cet avion, il a carrément disparu. Il aurait dû y avoir des morceaux au sol. Ils auraient dû pleuvoir sur ma voiture. L’avion n’a pas « crashé ». Où sont les morceaux ? » »

«J’aurais voulu qu’ils le trouvent en entier encastré entre des étages ou quelque chose comme ça. Je sais que ça ne va pas arriver, mais à ce moment là, je veux y croire. Je veux voir le film du crash. Je veux faire en sorte que ça ait du sens. Je veux savoir pourquoi il y a cette cassure dans ma mémoire, cette cassure qui fait qu’il semble comme une évidence que l’avion est devenu simplement invisible et a viré à la toute dernière minute, mais je ne pense pas que ce soit prêt d’arriver »

Incohérence : Dans un texte posté fin 2007 sur son Blog, elle se plaint de l’interprétation qui a été faite par certains chercheurs sur le 11/9 et affirme avoir dû menacer d’utiliser des moyens légaux pour éviter que son vrai nom ne soit utilisé par les sites qui mettent en cause la version officielle.

Les doutes relatifs à la nature de ce qui a frappé le Pentagone semblent avoir complètement disparu.

Source de l’information : Publié sur son blog punkprincess.com (lien périmé) le 11/09/2001, 20h40 ;

 

Son nouveau blog ;

note ajoutée sur son blog en 2007

Crédibilité : La brutalité de son revirement, entre le premier poste publié sur le vif, incitant naturellement au doute, et la violence avec laquelle elle traita ceux qui se laissèrent aller au doute qu’elle contribua à créer, est étonnante.

De plus, elle mentionne, sur le même post du 11/09/2001 à 8 h 41 :

« Mon frère est à un poste classifié. Qui diable sait où il est ? Je suppose qu’il est en sécurité. Je n’ai aucune idée »

Elle ne semble donc pas tout à fait indépendante du secteur de la Défense.

 

Témoin n° 4

Nom : Penny Elgas – non daté

Profession : Travaille à la Federal Deposit Insurance Corporation, non loin de la Maison-Blanche

Localisation : Dans l’embouteillage devant le Pentagone

A vu ? :

Fournit une description très précise de l’approche de l’avion, ressentie comme au ralenti, l’avion 30 m au-dessus ; puis décrit les ailes rentrer entièrement

Description de l’impact par Elgas (traduction incertaine) :

« …il semblait tout simplement se fondre dans le bâtiment. J’ai vu un rond de fumée entourant le fuselage au moment de l’impact. Une sorte d’anneau de fumée est apparu autour du fuselage au niveau du point de contact et il semblait être de plusieurs pieds d’épaisseur. Plus tard, j’ai réalisé que c’était probablement la pulvérisation de l’avion et du béton. L’anneau de fumée a commencé au niveau de la partie supérieure du fuselage et, simultanément, enveloppé la partie inférieure des côtés droit et gauche du fuselage là où les anneaux de ?bobinage croisés l’un sur l’autre, puis enroulé de retour au sommet. Alors il a commencé de nouveau – mais cette fois suivante, j’ai également vu le feu, le feu ardent dans le rond de fumée. À ce stade, les ailes ont disparu dans le Pentagone. Et puis j’ai vu une explosion et j’ai vu la queue de l’avion rentrer dans le bâtiment. »

Plus tard, alors qu’elle repart, elle entend un second choc qu’elle prend pour une seconde attaque (on lui dit plus tard que c’est le passage du mur du son par les chasseurs aériens arrivés quelques minutes plus tard)

Elle retrouve un morceau de la queue de l’avion sur son siège arrière en arrivant chez elle (un morceau de fibre de verre)

Incohérence : Les explications de Penny Elgas sont très confuses, et l’émotion semble avoir déformé ses perceptions.

Cependant, certains éléments sont troublants :

  • Sa description très précise n’inclut pas les lampadaires
  • Le récit de la pénétration de l’avion semble fait à l’échelle de la nano seconde. Autant de détails sont-ils bien crédibles ?
  • Nature du second choc ressenti ?
  • Trajectoire d’un bout de queue d’avion qui rentre dans sa voiture sans que la conductrice ne s’en aperçoive ?
  • Est intervenue à la radio pour témoigner ; cependant, ne se souvient pas de ses propos, qui ont été jugés incohérents (ou contraires à la VO) par des proches qui l’ont entendue.

La pièce d’avion en question :

 

Source de l’information : Témoignage sur un site du Musée de l’Histoire Américaine non précisément daté ;

Cité dans le Washington Post le 11/09/2002

Crédibilité : Penny Elgas est proche de John Baker qui est le chief of Staff du Président.


Témoin n° 5

Nom : Isabelle James

Profession : Son mari est informaticien à la Navy. Il travaillait dans la zone d’impact.

Elle roulait avec son mari Michael, technicien informatique à la Navy, qu’elle a vu un avion mais n’a pu l’identifier. Mais c’était bien un gros avion de ligne.

Localisation : Sur Colombia Pike ; en voiture avec son mari

A vu ? : Isabelle James roulait avec son mari Michael et elle a vu un gros avion de ligne qu’elle n’a pas pu identifier.

Incohérence : Deux questions de la journaliste montrent le trouble qui régnait sur le site du crash :

Question 1 : « Avez-vous vu un seul avion ? » : traduit la confusion créée par la présence du C130

Question 2: « Vous avez bien vu l’avion rentrer ?» semble signaler que certains témoignages ont jeté le doute sur l’impact effectif de l’avion.

Autre élément troublant, Isabelle James se présente comme une simple automobiliste. Pourtant, une photo prise peu après suggère qu’elle pourrait avoir assumé une position plus importante pendant les opérations de secours.

On la retrouve en effet dans la zone sécurisée avec ce qui semble être un talkie walkie et un badge d’accréditation.

 

Source de l’information : [NBC ; 10 :16] ;

Crédibilité : Témoignage curieux ;

Les questions de la journaliste révèlent la confusion qui régnait juste après le crash.


Témoin n° 6

Nom : Aziz El hallan

Profession :

Localisation :

A vu ? : Déclara sur Fox News, où il fut invité l’après midi même, qu’il roulait devant le Pentagone avec sa copine et a vu l’avion passer au dessus de sa tête. Affirma également qu’il s’agissait bien d’un avion AA 757 et qu’un un morceau de l’avion est venu atterrir à proximité de sa voiture ; Il resta ensuite 20 minutes devant le Pentagone avant de repartir. Plus, tard, sur le plateau de Fox News, il présenta même le morceau d’avion au présentateur de Fox News.

Incohérence :

L’attitude de El Hallan sur le plateau de Fox News est étrange. Il semble pris de fou rire, par exemple à 1 :40 et 4 :40. Nervosité mal contrôlée ?

Par ailleurs, ce bout d’aile est une pièce à conviction d’une scène de crime. Fox News n’en tient pas compte apparemment.

Un autre point a été signalé par des chercheurs indépendants. El Hallan dit être resté 20 min devant le Pentagone ; pourtant, il semble qu’il fut environ 6 minutes après le crash dans l’enceinte de la Navy annexe, dans une zone sécurisée située à plus de 850m à vol d’oiseau du site du crash (photo de Jason Ingersoll).

Source de l’information : [Fox News, 11/09/2001 ; 16h40]

Crédibilité : Crédibilité fortement remise en question par son attitude et les éléments semblant démontrer qu’il a menti sur son emploi du temps et qu’il a eu accès à des zones sécurisées sans accréditation spéciale.

 

Témoin n° 7

Nom : Cissell, James R

Profession : Fils du greffier des tribunaux du Comté de Hamilton

Localisation : Devant le Pentagone

A vu ? : Cissell aurait dit aux journalistes du Cincinnati Post (article supprimé) :« Au moment où il traversait l’autoroute […], l’avion a percuté le Pentagone, produit une boule de feu et dispersé des débris, y compris une jante de roue qui proviendrait de l’avion »,« J’ai pensé : ‘Ça ne s’est pas vraiment passé. C’est un gros avion’. Puis j’ai vu les visages de quelques-uns des passagers à bord ».

Incohérence : Cependant, ce compte rendu a été contesté par Cissel lui même, en affirmant en 2006 sur Prison Planet.com, – après que ce site ait démontré qu’il n’était pas possible qu’il ait pu voir des visages dans les conditions qu’il décrivait – , qu’il n’avait, en réalité, qu’affirmé qu’il était à distance suffisante pour les voir. Ainsi corrigé, ce témoignage confirme la théorie d’un avion de taille commercial.

Cette déformation est cependant intéressante : si le compte rendu d’une interview peut être autant déformée, quelle confiance accorder aux témoignages indirects, retranscrits par les journalistes dans les jours suivants l’attaque, alors que la version officielle s’était complètement imposée ?

Source de l’information : [Cincinnati Post ; 12/09/2001]

Crédibilité : L’information fournie à Prison Planet fait de Cissel un témoin crédible


Témoin n° 8

Nom : Non précisé

Profession : Chauffeur de Charles Spinney

Localisation : Non précisé – « a déjà servi l’état »

A vu ? : Cité par Alexander Cockburn : « Les photos de l’avion percutant le Pentagone existent. Elles ont été prises par les caméras de surveillance de l’héliport, situé juste à côté du point d’impact. Je les ai vues, à l’arrêt et en mouvement. Je n’ai pas assisté au crash de l’avion, mais le chauffeur du véhicule d’où je suis sorti à ce moment précis l’a vu avec tant de précision qu’il a même distingué les visages terrifiés des passagers aux fenêtres. Et je connais deux personnes qui se trouvaient dans l’appareil. L’une d’entre elles a été identifiée grâce à ses dents retrouvées dans le Pentagone. »

Incohérence :

Encore un témoignage, certes indirect, des visages terrifiés des passagers vus à travers les hublots. Ce qui est intéressant est non pas l’absurdité du témoignage en lui même, démontrée ci-dessus, mais plutôt sa réutilisation par Alexander Cockburn, dans un effroyable article dont le Monde Diplomatique porte la responsabilité de la publication en France. Ce journaliste américain engagé à gauche est un inlassable critique de la politique étrangère des États-Unis. Il est pourtant l’un des plus ardents défenseurs de la version officielle
Source de l’information : [Monde Diplomatique ; décembre 2006]

Crédibilité :

Le témoignage en lui même procède au minimum de la reconstruction a postériori. L’absence de recul critique de Cockburn disqualifie sa démarche.

Signalons que le Monde Diplomatique a refusé le droit de réponse sollicité par David Ray Griffin.

Témoin n° 8

Nom : Daniel Hampton

Profession : Ancien pilote de la Marine, travaille au Thomas Group

Localisation : Se trouvait dans le Pentagone

A vu ? : Hampton se rendait vers l’anneau E, l’anneau extérieur, pour une réunion lorsqu’il entendit un bang à moins de 30 m. Il a également entendu un bang provenant apparemment de l’anneau C. Il a d’abord cru avoir affaire à un accident de chantier ou un lot de briques qui se serait fracassé contre le sol, puis a ensuite réalisé qu’il s’agissait de l’irruption de l’avion dans l’anneau C.

Il continua néanmoins son chemin vers le lieu de la réunion, ce n’est que là qu’on l’informa que le Pentagone avait été attaqué.

Cela ne l’a pas empêché de continuer à évoluer vers l’anneau E.

Position des corridors et des dégâts dans le Pentagone

 

Incohérence : « J’ai ensuite senti le kérosène et réalisé qu’un grand avion s’était écrasé dans le Pentagone. Il n’est pas possible qu’un petit avion, qu’une bombe ou un mortier, ait pu causer autant de fumée »

Pourquoi apporte t-il cette précision ? A l’automne 2001, personne ne remettait publiquement en question la taille de l’avion.

Comment est-il possible que le corridor 5 n’ait pas été touché alors qu’il est directement adjacent au corridor impacté ?

Hampton dit également qu’il a entendu, 20 minutes après, deux grosses explosions secondaires. Son explication : les terroristes auraient transporté des bombes qui auraient détonné plus tard. Pourquoi aucune explication supplémentaire n’a été fournie ?

Source de l’information : BNET.com, site internet de management ; Automne 2001

Crédibilité : Hampton est logiquement lié à l’armée. Son indépendance n’est pas totale.

Son témoignage est curieux : il semble empressé de défendre la version officielle à une période où personne ne la remet en question, et il apporte des éléments contradictoires, notamment les explosions secondaires, qui seront exclues de la version officielle.

 

Témoin n° 9 :

Nom : Paul Coleridge

Profession : Non précisé

Localisation : Sur le Wilson Bridge

A vu ? A vu l’avion

Incohérence : Ce témoignage est suspect : Coleridge est situé à 9km du Pentagone, et remarque un avion alors que l’aéroport Reagan est situé à proximité et que le vol 77 en approche s’est, selon toute probabilité, fondu dans le trafic normal de l’aéroport.

 

Source de l’information : L’Effroyable Mensonge [Edition la Découverte; 2002]; Chapitre 2 partie 1

Crédibilité : Crédibilité faible. Dasquié, l’auteur du livre, ne fournit aucune donnée permettant d’authentifier ce témoignage et de répondre aux interrogations qu’il soulève.

 

Témoin n° 10

Nom : Steve Riskus

Profession :

Localisation : R27

A vu ? Témoin abondamment cité par la presse. Comme beaucoup de personnes, il était sur l’autoroute qui longe le Pentagone. La circulation, à ses dires, était quasiment arrêtée par un embouteillage. Il se trouvait néanmoins en situation de conduite, donc vigilant à la route et non au ciel. Il a également précisé à Digipresse qu’il était en train d’écouter à la radio les informations concernant le World Trade Center au moment même où un « Boeing » a déboulé sous ses yeux.: « Je roulais sur Highway 27, le Pentagone était sur ma gauche, l’avion a déboulé de la droite, très bas, a touché un ou deux lampadaires. J’ai eu si peur que j’ai baissé la tête dans la voiture. Il était tellement près que j’ai vu précisément le bleu et le rouge de la carlingue American Airlines.».

Incohérence : L’aéronef a traversé le champ de vision de Steve Riskus pendant moins de deux secondes. L’appareil était environ à 100 m devant lui, à 850 km/h. Il est donc matériellement impossible qu’il ait pu observer dans l’instant les détails qu’il relate aujourd’hui dans son témoignage.

Source de l’information : L’Effroyable Mensonge [Edition la Découverte; 2002]

Crédibilité : Moyenne

 

Témoin n° 11

Nom : J. O’Keefe , le 12/09

Profession : Manager d’un journal juridique du nom de « Influence », une publication American Lawyer Media sur le lobbying

Localisation : Washington Boulevard

A vu ? Son témoignage :

« Je remontais l’I395 et Washington Bvd, en écoutant les nouvelles à la radio, WTOP, et arrivant par ma gauche, je ne sais pas si je l’ai d’abord vu ou entendu l’avion argenté; je l’ai immédiatement identifié comme un jet d’American Airlines ».

« Il (l’avion) est arrivé d’un coup en piqué au-dessus de l’autoroute (la R27 devant le Pentagone est une autoroute), par dessus mon épaule gauche, en traversant tout droit là où se dirigeait ma voiture. Je venais juste de les entendre dire à la radio que l’aéroport National (Reagan) était en train d’être fermé, et j’ai pensé: »Il ne peut pas aller à l’aéroport National ». Et là, j’ai réalisé où je me trouvais, et qu’il allait s’écraser sur le Pentagone. Il y a eu un jaillissement de flammes (explosion est aussi une traduction valable) qui a débouché et que je pouvais voir à travers le pont de l’autoroute. Après, ça a été tout noir, juste une épaisse fumée noire.

Le plus sinistre dans tout ça est que c’était comme en regardant un film. Pas d’explosion énorme, pas d’énormes débris sur la route, ça a juste fait « pfff ». Parce que je me serais attendu à un avion à peine plus éloigné qu’un terrain de football.

« La première chose que j’ai faite est de rentrer la tête dans les épaules, et quand je suis sorti de la voiture, j’ai vu un autre avion voler au-dessus de ma tête… Ensuite l’avion –Il ressemblait à un avion cargo C-130– a commencé à tourner en s’éloignant du Pentagone, il a fait un tour complet. »

Incohérence :

Dans ce témoignage, O Keefe décrit son étonnement devant la faiblesse de l’explosion. Pourtant, la version qu’il donna à Dasquié pour l’Effroyable Mensonge diffère totalement :

« Là, soudain, arrivant de mon côté gauche – j’ignore si je l’ai d’abord vu ou entendu – un avion de couleur argentée est passé. (…) Je suis habitué à voir des avions voler à basse altitude dans cette zone, car nous sommes vraiment à un mile ou deux [1 mile =1,6 km] du National Airport. Mais là, il semblait voler trop bas et filer dans une mauvaise direction. Jusqu’à ce que je réalise qu’il entrait en collision avec le Pentagone. Il est arrivé en descente, en passant au-dessus de l’autoroute, sur ma gauche, et est passé devant ma voiture. L’avion ne volait pas en piqué. Il paraissait sous contrôle et voler comme un appareil sur le point d’atterrir. Ça s’est déroulé très vite et très près de moi, mais j’ai clairement vu le nom et le logo American Airlines sur l’avion. Il y a eu une explosion géante, avec des flammes oranges qui sortaient du Pentagone. J’ai pensé que la route devant moi allait être détruite.

Problèmes :

  • L’avion ne s’approche plus en piqué
  • L’explosion est devenue géante
  • Le C130 a disparu

De plus, selon ce blog, Riskus serait en fait James Shauer, salarié de l’US Navy. Cette information n’a pas été vérifiée.

Source de l’information :

[New York Law Journal, 12/09/2001]

L’Effroyable Mensonge [Edition la Découverte; 2002]

Crédibilité : Les variations dans le récit entachent la crédibilité du récit.


Témoin n° 12

Nom : Noel Sepulveda

Profession : Sergent maître de l’US AirForce, réserviste

Localisation : Parking du Pentagone

A vu ?

« Noel Sepulveda, un sergent maître recevait une récompense en ce jour de cérémonie au Pentagone [...]. En revenant vers sa moto, il vit un avion commercial venant de Henderson Hall, le QG du corps de la Marine. Il « vola au-dessus d’un hôtel proche et ouvrit son train d’atterrissage. La roue gauche frappa un lampadaire, ce qui fit pencher l’avion à 45°, dit-il. L’avion essaya de récupérer mais il frappa un second lampadaire et continua de voler incliné. Vous pouvez entendre les moteurs accélérer encore. L’avion plongea et s’écrasa contre la façade sud ouest du Pentagone ; Le moteur droit heurta en haut, le gauche en bas. Pendant un bref moment, vous pouviez voir le corps de l’avion dépasser du côté du bâtiment. Puis une boule de feu surgit de dessous. « une explosion suivit, qui envoya Sepulveda voler contre un lampadaire. « si l’avion n’avait pas heurté les lampadaires, il se serait jeté contre le 9 et 10ème corridor de l’anneau A (l’anneau central) et les pertes humaines auraient été plus importantes. »

Incohérence :

Incroyable témoignage, qui suscite de nombreuses questions :

Pourquoi les roues ont été sorties ? Il est le seul témoin à en parler. De plus, aucune trace du train d’atterrissage n’a été observée sur la pelouse

  • Le choc d’un premier lampadaire aurait causé une inclinaison de 45°, dont le pilote aurait essayé de se remettre avant de heurter le second lampadaire, soit en moins de 30 centièmes de seconde. Est-il réaliste que la manœuvre de rétablissement ait pu être engagée en 30 centièmes de seconde ? Et les 3 autres lampadaires heurtés ne sont pas décrits. Ont-ils eu un impact ?
  • Sur la fin, l’avion est censé avoir plongé : on verra au chapitre 6.2.6.3 que l’avion n’a pas pu plonger sur la manœuvre finale.
  • La description finale est incompréhensible.
  • L’estimation de Sepulveda est étonnante : il sous entend que Hanjour visait le cœur du Pentagone et avait donc l’intention de passer au-dessus de la façade pour atteindre l’anneau intérieur. Sa position initiale aurait donc été suffisamment haute pour que cela soit possible, mais en même temps, suffisamment basse pour heurter les lampadaires. Cela est tout simplement impossible ;

Source de l’information : [US Departement of Defense, 30/09/2003]