L’étrange plan de vol choisi par les pirates

Si l’on admet que le contrôle aérien prend une minute pour se faire confirmer un détournement (s’il n’est pas confirmé, il agit comme si le cas était avéré) et que d’autre part, l’armée de l’air a besoin de 3 minutes pour arriver sur les lieux, cela donne aux pirates une durée approximative de 4 minutes. Même si cela ne s’est pas passé ainsi, c’est tout du moins ce que les pirates auraient pu logiquement conclure lors de la phase de préparation des attentats.

 

Or, on constate qu’ils ne tinrent pas compte de cette exigence de rapidité puisqu’ils laissèrent au final presque 45 minutes à la défense aérienne pour agir, comme en témoigne le plan du vol du vol 77 ressortant de l’analyse des boîtes noires par le NTSB.

A : Départ de Dulles Airport

B : Le vol 77 atteint l’altitude de 35 000 pieds (11000m)

C : Déviation de la trajectoire normale

D : Mise au cap à l’est

E : Changement de cap vers le nord-est ; pilotage automatique déconnecté puis réengagé

F : Pilotage automatique réengagé

 

Comme le conclut Yves Ducourneau dans cette analyse de la stratégie des pirates :

« Rien n’est donc plus faux que l’idée selon laquelle les attentats du 11-Septembre étaient une « fatalité » rendue possible par des pirates audacieux. Les pirates étaient au contraire mal préparés et peu efficaces. »

 

Chanceux une première fois en réussissant à s’approcher de Washington, les pirates choisirent de donner à la défense aérienne une seconde occasion de les intercepter.

 

Remarque : Il semble qu’à partir du point F, Hani Hanjour n’ait pas voulu garder le cap fourni par le pilotage automatique. Au lieu de ça, il a obliqué vers le Nord ; puis repiqué au sud pour entamer la longue spirale descendante précédant l’approche finale.

Trajectoire depuis le point F et le Pentagone

 

Il a été avancé l’idée qu’en réalité, le but de cette manœuvre était de simuler une approche classique vers l’aéroport National Reagan, qui est plutôt Nord-Sud, afin de ne pas se faire remarquer.