Les températures des incendies

Différentes analyses ont tenté de reconstituer les températures des incendies qui ont sévi après l’attaque. Il est intéressant de constater que des écarts très importants séparent les différentes estimations proposées.

 

Selon un rapport de la National Fire Protection Agency datant de novembre 2001, la  température des incendies fut suffisante pour vaporiser les pièces les plus résistantes, les autres ayant été pulvérisées au moment du choc.

 

« A la différence des voitures, les avions sont surtout composés d’aluminium, qui rentre en fusion vers 600 °C, et les structures de l’appareil ont pu fondre. », analyse Le Monde. Ce que confirme Libération : « Beaucoup de débris de l’avion ont également fondu sous la chaleur intense.

 

L’absence de cent tonnes de métal fondu s’explique, quant à elle, par le fait que le feu a dépassé les 2500° provoquant ainsi « l’évaporation des matériaux de l’avion (mais pas ceux de l’immeuble, ni ceux d’un phare et des boîtes noires retrouvées plus tard). Pour Claude Moniquet, « expert » en terrorisme international interrogé par Hoaxbuster à titre de spécialiste en combustion, « Suivant ce qui l’a provoqué, les matériaux qui l’alimentent, son exposition à l’oxygène et sa durée, un incendie de cet ordre peut dégager une chaleur de 1700 à 2500°. La chaleur dégagée par l’incendie durant 24 heures permet donc de comprendre que la majeure partie des restes de l’avion ait été détruite. ».

Ces températures auraient même fait fondre des fenêtres, selon Lee Evey, responsable de la reconstruction [CBS, 07/03/2002].

Les incendies auraient donc provoqué des températures très importantes. Pourtant, d’après le rapport de l’Americain Society of Civil Engineering (Pentagon Building Performance Report ; p52), ils n’ont en fait pas dépassé des températures classiques d’incendies de bureaux.

 

D’ailleurs, plusieurs indices matériels semblent attester que de faibles températures ont été atteintes.

 

Ainsi, selon la version fournie par le Pentagone, de l’ADN intact a été prélevé sur les lieux du drame permettant ainsi d’identifier 183 des 189 victimes. D’ailleurs, on peut constater sur les photos des victimes présentées lors du procès de Zacarias Moussaoui que certains corps ont été retrouvés loin d’être complètement calcinés.

Exhibit number P200045 – pièce à conviction présentée au procès de Moussaoui[1]

 

On peut également constater que le passeport de l’un des frères AlHamzi a opportunément survécu au crash :

 

Exhibit number PE00102 – pièce à conviction présentée au procès de Moussaoui

 

 

Un livre posé sur un tabouret intact, au premier étage est également visible sur une photo prise après l’effondrement.

 

 

 

La présence de ce livre intact est très étonnante si les incendies ont effectivement dépassé les 1700°C comme le prétend Moniquet.

De plus, certains témoins à l’intérieur auraient signalé que les incendies étaient en train de s’éteindre lorsque les sprinklers se sont déclenchés (source inconnue).

L’absence de débris majeur, notamment les moteurs de l’appareil, peut donc difficilement être expliquée par les températures d’incendie. En effet, fabriqués dans un alliage de titane et d’acier dont le point de fusion se situe aux alentours de 1600°C, ils ne peuvent pas fondre aux températures dégagées par les feux de kérosène, qui ne dépassent pas 1000°C.

 

De plus, comment expliquer que le feu se soit propagé aussi largement dans les bâtiments, comme en témoigne cette photo prise par Steeve Riskus :

Photo des incendies – source Steeve Riskus

On distingue trois zones de foyers :

  • Celui de droite est le foyer lié au générateur sur remorque. Il est situé en avant de la façade, et par conséquent, se situe bien sur la trajectoire de l’avion.
  • Celui du milieu, situé derrière l’arbre au premier plan, correspond au site d’impact supposé. On constate que les flammes se sont propagées sur 4 étages.
  • Celui de gauche est plus étonnant : la raison de son démarrage n’est pas claire. Il semble complètement déconnecté des deux autres et se situe à plusieurs dizaines de mètres de la zone d’impact.

[1] Notons que Jean-Charles Brisard sur le plateau de « L’objet du scandale », affirma que ce corps était celui du copilote alors que le site du ministère de la justice ne le précise pas. La provenance de cette information est inconnue.