La simulation de Purdue

La tentative la plus aboutie et la plus élaborée pour expliquer les dégâts sur la façade est venue de l’université de Purdue, sur une commande de l’US Army et la National Science Foundation (et financée entre autres par l’Army Research Office) avec pour objectif de financer une expertise technique de l’impact. Une simulation numérique de la pénétration du vol 77 au travers des 3 anneaux du Pentagone a été réalisée pour l’occasion.

Sa médiatisation, qui intervenait, à l’occasion du 1er anniversaire de l’attaque l’a présentée comme la réponse de la science au scepticisme naissant face aux dégâts occasionnés par le crash.

 

Selon le Réseau Voltaire, (qui continue à soutenir la théorie du missile), cette étude a occulté des questions centrales de la polémique :

  • L’avion, censé voler à l’horizontal, nécessiterait plusieurs centaines de mètres pour se repositionner à l’horizontale, ce que ne permet pas la distance après le talus d’après les données techniques fournies par Boeing (lien périmé – à retrouver). Cette discussion est approfondie ici.
  • Les réacteurs de l’avion, partie la plus dure et potentiellement la plus destructrice, n’ont pas été pris en compte par les auteurs de l’étude.
  • La façade, pourtant récemment renforcée, a été écartée des simulations, et son effet sur la désintégration de l’avion avant sa pénétration a été ignoré.

 

Reconstitution numérique de la désintégration de l’avion à l’intérieur du bâtiment

 

Nous retrouvons ici l’un des aspects caractéristiques de la défense de la version officielle, qui a été largement observé en ce qui concerne la polémique sur le mode de ruines des tours du WTC 1, 2 et 7. En ces occasions déjà, le NIST, l’entité mandatée par l’administration américaine a eu recours à des modèles informatiques dont les paramètres n’ont pas été fournis, et dont les résultats peuvent être déformés en fonction des résultats attendus. Cette solution ne peut donc en aucun cas être reçue comme pièce à conviction a fortiori au vu des deux importantes omissions que représentent l’absence des réacteurs et de la façade.

 

Interrogé à ce sujet par un membre de ReOpen911, Mete Sozen, le chef de ce projet à l’université de Purdue, a présenté par mail les différentes hypothèses prises en compte et leurs justifications. Il apparaît que :

  • Les deux réacteurs n’ont pas été pris en compte, car ils se seraient décrochés « suite à un impact contre des structures temporaires situées devant le Pentagone avant que l’avion ne percute le bâtiment ». Aucun élément de preuve n’a été fourni à l’appui de cette affirmation, qui n’est étayée par aucune observation connue.
  • L’ingénieur reconnaît que, vu leur poids et leur nature, leur prise en compte aurait changé la simulation qu’ils ont réalisée.
  • Il ne livre pas la nature des témoignages sur lesquels il dit s’appuyer pour affirmer que les moteurs n’ont pas pénétré dans le bâtiment.
  • La façade, bien que récemment renforcée, n’a effectivement pas été prise en compte dans la simulation.
  • Ses réponses montrent qu’il se refuse à discuter des données d’entrée de la modélisation.

 

Finalement, Mete Sozen, loin d’avoir répondu aux questions techniques embarrassantes, adresse son dernier mail par la phrase suivante : « j’espère que vous continuerez votre investigation et votre scepticisme. Au vu de tous les mensonges qui ont été dits par tant de gouvernements, votre enquête est légitime » [1]

Cependant, Mete Sozen est-il neutre ? Travaillant depuis des années au sein du Département de la Défense au sein du Blast Mitigation for Structures Program (BMSP), ses programmes ont connu une augmentation budgétaire significative après le 11/9. Curieusement, il avait déjà été mandaté pour enquêter sur l’attentat d’Oklahoma City (attentat dont la version officielle est également contestée) et fut également impliqué dans l’enquête sur l’effondrement des Tours Jumelles.

 


[1] Il a également fait un renvoi vers le livre The Greatest Story Ever Sold, de Frank Rich, décrivant les manipulations gouvernementales opérées pendant les 4 premières années du mandat de l’administration Bush