Un mystérieux hélicoptère

Cette partie synthétise cet article

Plusieurs personnes se sont souvenues avoir vu un hélicoptère voler près du Pentagone juste avant l’attaque.

-       Chris Plante, un ancien officier de l’Air Force déclara à CNN avoir vu un hélicoptère survoler le Pentagone,  puis disparaître. Et ce n’est qu’ensuite qu’il vit la boule de feu de l’attaque sur le Pentagone.

-       Jennifer Reichert, coincée dans le trafic, remarqua un hélicoptère décoller de l’héliport du Pentagone juste avant de voir la boule de feu de l’attaque [Washington Post, 5/09/2002].

-       Jeffrey Mark Parsons, un assistant patrouilleur à la police des frontières vit  depuis le 17e étage de l’hôtel Marriott un hélicoptère blanc et bleu survoler le Pentagone, 2 à 3 minutes avant l’attaque. Ces révélations furent  faites à John Sherwood, un historien de la Navy, qui affirma que l’hélicoptère – qui fait partie des équipes d’évacuation et de transport des personnalités au sein de l’unité d’aviation de Park Police –  fut appelé pour tenter de contrer ou de distraire l’attaque.

Ce récit fut confirmé par Stephanie Hugues, une infirmière de l’hôpital John Hopkins à Baltimore, qui fréquentait l’un des pilotes de l’unité de Park Police. Comme elle venait le chercher à l’aérodrome où il était stationné, elle trouva un mot de sa part l’informant qu’il avait été envoyé dans le ciel pour intercepter un avion se dirigeant vers Washington.

Photo de l’hélicoptère – publiée sur le blog de Stephanie Hugues

 

Ces témoignages disent donc tous la même chose : un hélicoptère survolait le Pentagone AVANT l’attaque, et les descriptions ainsi que certains des témoignages prouvent qu’il s’agissait d’un appareil de la Park Police Unit.

Les rapports officiels présentent pourtant une histoire tout à fait différente. Selon ceux-ci, l’hélicoptère fut envoyé après le crash sur le Pentagone, pour l’évacuation des blessés, et non avant.

Le matin du 11/9, l’unité d’aviation du Park menait un exercice pour préparer un meeting du FMI et de la Banque Mondiale à New York. Après l’attaque sur le Pentagone, le téléphone d’urgence, qui la relie directement à l’aéroport Reagan, se mit à sonner. D’après des comptes-rendus officiels, deux hélicoptères furent immédiatement envoyés sur le site, ce qui fait de l’unité d’aviation du Park l’une des premières agences gouvernementales sur le site du Pentagone.

Il y a donc une contradiction flagrante entre ces deux versions, qui tendrait à prouver que la présence préalable de ces hélicoptères a été dissimulée au public.

À l’appui de cette hypothèse, l’étrange conseil fait par l’historien de la Navy  Sherwood à Parsons, lorsque celui-ci lui dit qu’il avait vu l’hélicoptère avant l’attaque. Sherwoord conseilla à Parsons de rester silencieux au sujet de cette histoire.

« Ne dites rien à personne au sujet de cette histoire, car c’est l’une des nôtres. Je pense que c’est l’une des meilleures histoires qui va ressortir de ça. Nous ne voulons pas que la presse l’apprenne ».

Sherwood sembla d’ailleurs mal à l’aise pour expliquer la présence de l’hélicoptère avant l’attaque. Après qu’il ait expliqué à Parson que le pilote reçu l’ordre d’intercepter l’avion, ce dernier lui demanda : « ils comprirent qu’il se dirigeait vers le Pentagone avant même qu’il ne le frappe, c’est ça ? », ce à quoi Sherwood ne répondit pas, préférant changer de sujet, avant de contredire son récit initial, en disant « je pense que l’hélico patrouillait dans le coin, mais au moment où il arrivait, l’avion était déjà dans le building »

Sherwood aurait-il été en train de participer à la dissimulation de cette affaire ? Cette première contradiction est renforcée par d’autres bizarreries dans les récits de Ronald Galey, l’un des pilotes de l’unité d’aviation du Park : selon sa première version, il reçut, alors qu’il était au sol, un appel des contrôleurs aériens de l’aéroport Reagan lui signalant qu’un avion s’était écrasé dans les environs du pont de la 14e rue, qui se situe à proximité du Pentagone. Mais lorsqu’il raconta à nouveau cette histoire, il affirma que les contrôleurs lui avaient dit que l’avion s’était écrasé précisément dans le Pentagone.

Plus tard, il changea encore sa version : les contrôleurs lui auraient dit que l’avion s’était écrasé à l’extrémité Nord des pistes de l’aéroport Reagan, situé à plus de 1.3 km du Pentagone.

Contradictions également sur l’ordre de décollage des hélicoptères : alors que la plupart des comptes rendus plaçaient celui d’Eagle 1 en premier, Galey affirma qu’il décolla en second.

Ces variations dans les narrations faites par Galey pourraient-elles provenir d’un montage destiné à couvrir l’enchaînement réel des faits, dans lequel les hélicoptères ont en fait décollé avant le crash, ce qui prouverait que l’approche du vol 77 était suivie sur les écrans radars ?